jeudi 7 mai 2009

Poneloya, Nicaragua



Sur la plage, un rocher rappelle la foi en amerique centrale


Le hameau coince entre eau et palmiers


L hotel Lacayo. Ma chambre etait la 3eme en partant de la gauche

(ces photos ne sont pas de moi)




Le lendemain de mon arrivee a Catarina, je partais deja pour Poneloya, un village situe sur la cote Pacifique. Plus facile a dire qu a faire...
Premier trajet en bus pour rejoindre Managua. Transfert dans une autre gare routiere avec un bus de la ville : bus bonde, chaleur etouffante, 2 sacs, quel pied... :D
De Managua, je suis alle a Leon. Re trajet dans une autre gare routiere (quelle connerie de construire 36 gares routieres!) en taxi cette fois ci pour 1 dollar.
De Leon, un bus partit d une gare routiere surrealiste pour m emmener a Poneloya. Les 20km furent effectues en 1 heure, bonne moyenne quoi...

Mon arrivee a Poneloya se fit dans une chaleur toujours aussi etouffante. Mais j etais heureux de revoir l ocean! Premier hotel, pas d electricite, mais du culot : 25 dollars...
Je suis alle tenter ma chance a l hotel Lacayo que le guide Lonely Planet annoncait comme tres mal tenue... Mon premier contact visuel avec cet hotel fut le coup de foudre ! Certes, les 2 petits vieux qui le tiennent n avaient pas l air d avoir fait l ecole d hotellerie. Cependant, cette grande batisse en bois, mi saloon, mi maison coloniale, me plut des le premier coup d oeil. J avais l impression que cet endroit ne pouvait appartenir qu a un film d Hitchcock. Et en plus face a la mer. En revanche j ai vite compris pourquoi la nuit etait a 5 dollars... En 4 mois, et je pense pour les 10 prochaines annees, je n ai jamais vu une chambre aussi repoussante. Malgre tout j ai dit oui en voyant ma fenetre en bois donnant sur la plage deserte.
En signant le registre de l hotel, j ai remarque que j etais le premier touriste du mois de mai, et il n y en avait pas eu beaucoup le mois precedent. Je ne sais pas pourquoi mais j etais heureux de vivre ca, dans cette sorte de chateau de cartes pres a s ecrouler subitement. Dans ce village fantome ou la chaleur oblige les gens a rester chez eux.
Apres avoir englouti mon gallo pinto (riz et haricots rouges), je suis parti sur la plage deserte. Pour ceux qui connaissent, ca m a fait penser a Sauveterre. Des courants extremements dangereux et des vagues monstrueuses ont faitq ue j ai principalement profiter du soleil sur le sable. Puis je suis parti marcher les pieds dans l eau jusqu a un hameau hors du temps ou la poignee d habitants se deplace en bateau et vit entre l ocean et une foret de palmiers.

Entre 2 coupures d electricite et d eau, j ai pu prendre une douche. La nuit que j ai passe dans ma chambre de bois a ete plutot amusante... Les planches manquantes du parquet ne sont pas les seuls atouts de l hotel Lacayo, puisque les trous dans le toit vous permettent de vous raffraichir... Eh oui, un bon orage a 2 heures du matin, y a rien de mieux... Oblige de me hisser hors de mon sac de couchage pour envelopper mes affaires dans des sacs poubelles. Et comme je dormais sous les toits, je ne me suis pas endormie seul, au rythme des ballets des chauve-souris, et des bruits inquietants.
Au petit dej, le passage des ecoliers m a rappeler qu on etait encore sur la planete Terre. J ai pris mon petit dej, au rez de chaussee de l hotel, une vaste salle ouverte sur l exterieur, avec du carrelage vieillot et des arcades.
Je crois que je me rappelerai toute ma vie cette ambiance irrelle, hors du temps.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire