jeudi 19 mars 2009

Montanita, le trek




Histoire de changer de la plage (bien que l eau du pacifique soit comment dire excellente), on avait decide de faire un petit tour dans les environs.
Vers 10h, apres avoir fini notre petit dej a 1 dollar (salade de pasteque, ananas et banane + pain grille + cafe + jus de fruit maison), on est parti sur la "ruta del sol". Apres avoir croise un enorme rat ecrase sur la route (machoire deplacee, ca aurait pu faire un tableau de Picasso), nous sommes arrive a Olon apres 5km. Le soleil tapait deja et on peut dire que c etait le cagnard (une bonne preparation pour la canicule qui s annonce en France cet ete). Nous avons vu un paneau annonce des cascades. Decision fut prise de suivre le chemin indique. Ce que nous ne savions pas c est que cette randonnee allait durer 7 a 8h, et les temperatures atteindre des sommets. En fait, pour rallier les cascades ("las cascadas de alex"), nous nous sommes progressivement enfonce dans la "selva", la savanne locale.
Sur le chemin nous n avons traverse qu un seul village (6 ou 7 maisons quoi). Heureusement dans l un deux habitait un pepe qui vendait du coca. Nous n avions rien a manger, et force est de reconnaitre que le coca donne de la force.
Au bout d une heure de marche, nous avons atteint un ruisseau dont l eau claire filait entre les galets. Il n etait pas bien epais, heureusement car nous avons du le traverser a plusieurs reprises pour suivre le chemin. Son eau claire et rafraichissante nous a permis de souffler un peu.
Au bout de 15 km de marche ni plus ni moins, nous avons tteint quelques cases de ce quis avera etre un hotel en pleine savane. Le maitre des lieux nous a explique que la cascade etait a 5 minutes mais qu elle etait privee... et le droit d entree a 4 dollars (une petite fortun tout de meme)...
La question fut "faut il depenser 4 dollars pour se baigner dans une cascade?"
On s est finalement dit qu on avait qu une vie et qu il aurait ete dommage de ne pas s accorder ce plaisir apres 15 kn de marche...
L Equatorien nous mena jusqu a la "piscine", un chemin qui dura 5 minutes durant lesquelles il nous donna des informations sur des plantes et des insectes que nous croisames.
La piscine etait sympa, mais nous eumes la crainte d infections etant donne que l eau ne semblait se renouveler.
Nous sommes restes quelques minutes (cheres les minutes). Par securite, nous avons prefere se raffrichir au ruisseau. En descendant la cascade, grosse frayeur : j apercois un tourbillon d une centaine de moustiques. Et ces cons me foncent dessus! Je sprint en me debattant. Miracle, au bout de quelques metres ces parasites me lachent!
On se ravitaille en eau a une case puis on file. En longeant le ruisseau, on tombe sur une femme et son enfant en train d abreuver un cheval et de faire secher le linge fraichement nettoye. On file quelques crayons au gamin (les crayons sont habituellement reserves pour le pourboire qu on donne aux gpetits qui nous conseillent des hotels) et on continue notre route.
On trouve un bout du ruisseau suffisement epais pour pouvoir s allonger dedans. C est le bonheur. L eau n est ni froide ni chaude. Elle est tellement claire qu on en boirait. Et il y a assez de courant pour eviter les infections d eau stagnante.
Je reste allonge dans l eau, sur les galets, a ecouter les bruits de la savane pendant de longues minutes.
Puis est venu le moment ou l esprit (oui je parle de moi a la troisieme personne) s est rendu compte qu il fallait faire les 15 km inverses...
A donc debute une longue marche, qui s est transforme en calvaire. Sur les 7 ou 5 derniers kilometres je n avais plus de pieds ni de jambes. Torture par la douleur j etais oblige de marcher tel un Yohan Diniz aux JO de marche a pied.
Arrives vers 17 ou 18h a l hotel, on devait vraiment avoir une degaine de fou vu l hilarite de l assemblee. J ai pose mon sac et je me suis precipite comme j ai pu vers la plage!

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